Paraitre ou ne pas être

Publié le par Arwenn Simon


Paraître ou ne pas être.

 

 

Il y a quelque part une p'tite fée aux abois,
Un petit être qui n'attends que nous, que toi...

La souffrance d'un enfant dérange,
Mais cette vie n'est pas faite pour ces anges.

Combien de drame encore,
Combien de disparut et de mort,

Pour que réagisse la masse
Qui pour un rien ne se lasse.

Se prélasser dans le mercantilisme
Subjuguer par votre nombrilisme.

Vous attendez que le monde change,
Sans vous préoccupez de ses fanges.

Attendre que tout aille mieux,
Savez-vous que vous êtes odieux ?

Détourné le visage et le regard,
Abonnés absents à tous les égards.

Dans vos petites vies tout va biens,
Pourquoi ce soucier de ces petits riens ?

Ne jamais affronter ces horreurs,
Bien sur, chacun ces malheurs !

Votre constante indifférence,
Face à maintes et maintes souffrances,

M'insupporte, me dégoûte et j'exècre,
Vos vies passées à paître.

Petits moutons insignifiants,
Vous abandonnez nos enfants.

Les monstres sont eux et vous,
Car vous êtes aussi coupable pour nous,

Laissez faire sans rien dire,
Est à mes yeux le pire.

Vous qui ne voulez pas voir,
Qui mettez un long voile noir,

Sur les douleurs d'autrui,
Un jour vous partirez sans bruit,

Dans l'indifférence et l'oublis général,
Mourir comme vous avez vécus être spectral.

Une vie de rien, une mort de lâche,
Vous n'aurez jamais remplis votre tache.

Il n'est jamais trop tard,
Pour tendre une main au hasard.

Peu être sauverez vous une seule fée,
Et c'est déjà bien assez.

Ou aurez-vous le courage,
De poursuivre ce sauvetage ?

Sans eux, que sera demain ?
Sans eux, qui poursuivra le chemin ?

Paraître ou ne pas être,
Est-ce là votre seul maître ?

Baisser les yeux sur ce môme,
De sa souffrance, absorbez les atomes,

N'est-il pas bon d'aider les autres ?
D'un seul instant ce sentir l'apôtre,

De la résurrection de ses espoirs,
D'un claquement de doigt chassez le noir.



Prendre dans ses bras ce corps frêle,
Et se dire que l'on recolle ses ailes.

L'envol est si majestueux,
Comment ne pas être envieux,

De ceux dont on ne voyait que les faiblesses,
Et qui tel le phénix de leurs cendres renaissent ?

 

 

 

Publié dans Poèmes

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